Vandal Vision – Codex Urbanus s’affiche en Technicolor

Codex Urbanus Street Art - Vandal vision

A l’instar des autres formes d’art, le cinéma s’inspire d’histoires et de mythes préexistants pour les magnifier à l’écran. Mais il est aussi plus à même de modifier ou de créer de nouveaux mythes, qui parfois deviennent même cultes. Si certains de ces mythes typiques du 7e art ont réussi à s’imposer – Godzilla, Zorro, etc.- d’autres échouent au test de la postérité (et parfois du bon goût) et sont relégués aux oubliettes de l’histoire, sauf pour une poignée d’intrépides aventuriers qui aiment à extirper ces films des limbes où ils flottent pour se délecter de scénarios étranges et d’effets spéciaux particuliers.
Ce sont ces images qui hantent Codex Urbanus ; celles de monstres impossibles, de combats titanesques et de créatures, amies ou ennemies, qui vivent dans les interstices des livres, des peintures et surtout des films qu’il a croisés. C’est donc tout naturellement qu’il a voulu rendre hommage au cinéma, et plus particulièrement au cinéma de genre, en vandalisant une série d’affiches qu’il a trouvées à Johannesbourg, en Afrique du Sud.
Cette intervention similaire à son activité de street artist, tant sur la forme (marqueur à peinture) que sur le fond (apparition de chimères et irruptions de monstres) pose les mêmes questions que son travail dans la rue : ne ressent-on pas une certaine jubilation de croiser soudainement des êtres bizarres ? L’affiche qui a servi de support à cette intervention en est-elle sublimée ou dégradée ? Comment l’intervention graphique modifie-t-elle la compréhension que le spectateur peut avoir de l’objet initial ?

Tout en respectant l’affiche initiale et en lui laissant conserver une partie significative de son état original, Codex Urbanus dessine à sa façon, directe et dénuée de tout travail préparatoire qui viendrait entacher son inspiration et son plaisir, les créatures que le thème de l’affiche et son agencement graphique lui inspirent. Il en résulte une série à la fois cohérente et chaotique qui se présente comme le hall d’entrée d’un cinéma de quartier d’une autre dimension.

Selon Codex Urbanus, c’est à chacun de s’approprier une oeuvre d’art, et en conséquence c’est à chaque spectateur de se raconter le scénario de chaque nouveau film ainsi créé et d’interpréter les intentions des nouveaux personnages qu’il a créés. Ceci étant, pour ceux qui seraient en manque d’inspiration, l’artiste fait aussi à chaque film une proposition de synopsis qui redéfinit le film avec ses créatures.
Rendez-vous donc à la Galerie Ligne 13, pour une séance sous le signe de l’étrange et du fantastique, où le street art et le 7e art dialoguent dans leur langue magique et bizarre sans aucune ambiguïté.

Vernissage: Le mercredi 9 mars à partir de 18h
Date d’exposition : mercredi 9 au samedi 26 mars 2016
Lieu : Galerie Ligne 13
13 rue de la Condamine
75017 Paris (metro La Fourche)
Tel: 06 07 13 36 50

Venez à l’exposition : https://www.facebook.com/events/1047861275287388/